Le coup de Suzu dans le dos.

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

Les inséparables Risa Sera, Akane Fujita, Hiragi Kurumi, Mochi Miyagi et Suzu Suzuki se trouvent dans leurs quartiers généraux de leur indépendante organisation Prominence quand le téléphone se met à sonner. Risa Sera, la sensei de cette collectivité, décroche le combiné.

RISA SERA. — Allô, moshimoshi ?

BRANDI RHODES. — Oui, Brandi Rhodes à l'appareil, Chief Brand Officer de la TPW, nouvelle compagnie de lutte créée par mon mari Cody Rhodes et basée sur le territoire nord-américain. Je voudrais parler à Madame Suzuki, s'il-vous-plaît. Suzuki-san o-onegai shimasu.

RISA SERA. — Shōshō o-machi kudasai

Risa Sera pose grossièrement le téléphone sur son épaule avant de se tourner vers son amie.

RISA SERA. — Suzu c'est pour toi, encore une gaijin qui essaie de parler japonais.

SUZU SUZUKI. — J'en ai rien à foutre, dis-lui que je ne suis pas là.

Risa Sera reprend Brandi Rhodes au téléphone.

RISA SERA. — Vous venez de la manquer, pas de chance.

BRANDI RHODES. — Je viens littéralement de l'entendre. Je me dois d'insister.

RISA SERA. — Oseriez-vous remettre ma parole en doute, étrangère ?

BRANDI RHODES. — Puis-je - au moins - laisser un message ?

RISA SERA. — Soyez concis.

BRANDI RHODES. — C'est simple, mon mari et l'ensemble de la TPW souhaiteraient s'octroyer les services de Suzuki-san pour les prochaines semaines et conséquemment nos prochaines représentations. Nous sommes intéressés par son profil. Nous pensons sincèrement qu'elle serait un atout de taille pour l'organisation que nous sommes en train de monter.

Risa Sera se met à rire, les autres membres de la Prominence aussi.

RISA SERA. — Kono kusottare.

BRANDI RHODES. — Qu'ai-je bien pu dire de si amusant ?

RISA SERA. — Je ne crois pas que vous mesurez la parfaite ampleur de votre requête, la portée de votre espoir. Nous savons ce que vous faîtes, nous connaissons l'immonde produit que vous proposez. Vous insultez notre amie par votre démarche. Nous savons de qui vous êtes entourés. Permettez-moi alors de vous rappelez que Suzuki Suzu n'est pas Sakazaki Yuka. Suzuki Suzu n'est pas Itō Maki. Suzuki Suzu n'est pas Sakura Emi. Suzuki Suzu n'est pas Riho. Suzuki Suzu n'est pas Ryo Mizunami. Suzuki Suzu n'est pas Shida Hikaru. Suzuki Suzu ne chante pas. Suzuki Suzu ne danse pas. Suzuki Suzu ne se donne pas en spectacle. Suzuki Suzu est une combattante, une guerrière, une cruelle baroudeuse dont le style et la dureté ne convient ni à vos mœurs, ni à vos habitudes, ni à vos partenaires commerciaux. Suzuki Suzu vous mettrait bien trop mal à l'aise. Je vous conseille Kobashi Marika ou encore Yūna Mizumori, elles vous correspondraient bien mieux.

BRANDI RHODES. — Cody Rhodes n'est pas Kenny Omega.

RISA SERA. — Vraiment, hontōni ?

BRANDI RHODES. — Suzu Suzuki est exactement la personne que recherche Cody Rhodes pour la TPW. Kenny Omega a sa propre vision du joshi puroresu, Cody Rhodes a la sienne et la sienne est bien plus Suzukiesque. Nous voulons la Suzu Suzuki que vous venez de décrire. Nous voulons la Suzu Suzuki que nous avons analysé, nous voulons la Suzu Suzuki que nous avons sondé. Nous voulons la Suzu Suzuki qui bouscule les codes, les mêmes codes que nous voulons nous aussi révolutionner avec la TPW.

RISA SERA. — Votre message sera transmis.

BRANDI RHODES. — C'est tout ce que je demande, arigatōgozaimashita.

Risa Sera raccroche, elle se tourne vers Suzu Suzuki.

SUZU SUZUKI. — Alors ?

RISA SERA. — Tu vas être riche, célèbre, connue, reconnue et libre d'exprimer ton art.

Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2022 Superstars pris : Mr Anderson

J'ai vraiment bien aimé ta petite promo, le fait d'avoir ton manageur te permet de jouer sur deux tableau, l'un qui argumentera, l'autre qui sera full gimmick. Ca donnera du bon hardcore à la fédération. (je n'ai pas sur t'intégrer dans le show 1 car je clôture mes segments au dimanche, mais tu seras bien présente au show 2 ! Wink

)

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

Je me sens parfaitement intégrée par la remarque de Gregory Helms dans le show. Le coup de Suzu dans le dos. 1f600

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

Membre du partie démocrate, âgé de 48 ans, avocat de profession, politicien sans histoires, père de famille modèle, marié à Ann depuis plus de vingt ans et père de deux enfants, Brian Meyer est avant toute chose l'un des cent membres de la chambre des représentants de l'Iowa, état dans lequel la TPW posera ses valises pour leur seconde représentation. S'il n'existe à priori aucun lien avec la This is Pro Wrestling et que l'absence de Brian Meyer ce matin à l'assemblée commence à inquiéter ses collègues Janet Petersen et Rick Olson, une personne peut néanmoins lier ces deux évènements et cette personne n'est nulle autre que Suzu Suzuki.

BRIAN MEYER. — Au secours, aidez-moi !

SUZU SUZUKI. — Explique-moi cette insolence, chipatama !

BRIAN MEYER. — Je ne comprends pas, vous devez me croire.

La chemise arrachée, grossièrement déguisé, émasculé d'une perruque blonde, Brian Meyer a eu le malheur de croiser la route et le chemin de Suzu Suzuki au beau milieu du Rotary Riverwalk Park, à deux pas de la Wells Fargo Arena où auront lieu les prochaines réjouissances de la TPW. Suzu Suzuki sort de sa poche un tract, le prospectus annonçant l'arrivée des superstars de la TPW à Des Moines et s'en indigne auprès de l'électoraliste en lisant à haute voix l'affichette commerciale.

SUZU SUZUKI. — Mercredi 15 Juin 2022, la TPW présente l'une de ses Wednesday Nights, ne manquez pas vos superstars favorites, Darby Allin contre Maxwell Jacob Friedman ou encore le choc générationnel entre AJ Lee et Ronda Rousey.

BRIAN MEYER. — Je ne comprends pas quelle est la question.

SUZU SUZUKI. — Je veux savoir pourquoi mon nom n'est pas sur votre dépliant.

BRIAN MEYER. — Je ne sais pas qui vous êtes madame. Je ne peux pas vous aider davantage.

SUZU SUZUKI. — Watashi wa Suzuki Suzu desu. Je suis moi aussi une superstar de la TPW et moi aussi, au même titre que Ronda Rousey ou que AJ Lee, je participerai au show de ce mercredi. Je ferai même bien plus que de prendre simplement part au programme puisque Brandi Rhodes s'est assurée de mon engagement et de ma participation dans la rencontre opposant initialement AJ Lee à Ronda Rousey. Je serai la troisième concurrente, la troisième engagée dans cette opposition et pourtant mon nom n'apparaît nulle part sur votre bout de papier. Je devrais être traitée semblablement à mes futures adversaires, de la même manière que celles qui mordront bientôt la poussière. Ce n'est pas le cas et je me demande pourquoi. Je me demande si c'est parce que l'Iowa est raciste. Je me demande si c'est parce que ma discipline, mon art et mes méthodes sont, comme l'avait anticipé Sera Risa, beaucoup trop dures et insupportables à digérer, à encaisser. Je me demande si ma présence dérange déjà l'univers de la TPW. Vous étiez pourtant prévenus.

BRIAN MEYER. — Je suis sincèrement désolé madame mais je ne vous connais pas. Je ne sais pas qui vous êtes, ce que vous faîtes dans la vie ni d'où vous venez. Vous êtes pour moi une parfaite inconnue. Je ne m'occupe pas de ce département, ni celui des sports, ni celui de la vie associative.

SUZU SUZUKI. — Tu vas te souvenir de moi, tu vas te souvenir de mon nom.

Suzu Suzuki s'arme de son agrafeuse et épingle le front de Brian Meyer du prospectus de la TPW. L'éminent membre de la chambre des représentants de l'Iowa hurle de douleur, un supplice qui laisse Suzu Suzuki complètement indifférente.

SUZU SUZUKI. — Dis-moi comment je m'appelle, dis-moi qui je suis.

BRIAN MEYER. — Suzu-san, Suzu Suzuki.

SUZU SUZUKI. — Korede kekkō desu. Si tu es capable de l'assimiler aussi rapidement, alors mes adversaires devraient être susceptibles de suivre ton chemin et d'en faire de même. Ronda Rousey et AJ Lee sont comme la ville de Des Moines, elles sont comme l'état de l'Iowa, pour elles, je n'existe pas, elles ne me voient pas, elles ne me considèrent pas, la seule chose qui intéresse l'une, c'est l'autre. Elles ne me remarquent pas, elles ne voient pas le danger que je représente. Je n'ai plus qu'à les cueillir par surprise comme tu l'as été, kisama. La seule chose que j'ai à faire, la seule chose que je sais faire, c'est d'imposer mon nom. Je me fous de savoir que tu sois un homme politique, la femme du patron, une nerd aigrie par les blessures ou alors le nom féminin le plus connu de toutes les disciplines de combats réunies tant qu'à la fin de la journée, tu connaisses mon nom et crois-moi que mon nom elles le reconnaîtront mercredi. Ce sera le casse de l'année, un braquage, un véritable hold-up. Ma victoire laissera Des Moines muet, mon triomphe laissera l'Iowa interloqué, mon succès laissera le monde de la lutte aphasique. Ainsi, la prochaine fois que la TPW se rendra en Iowa...

BRIAN MEYER. — Promis, vous serez le premier nom sur la liste. Je m'en assurerai personnellement.

SUZU SUZUKI. — L'Iowa sera une jurisprudence, l'exemplarité, la représentativité de ma supériorité. De cet incident, nous bâtirons une unique relation de travail, un rapport que vos homologues à travers le pays tout entier se serviront comme modèle. Grâce à vous, chaque personne saura avec qui travailler, sur quel cheval miser. AJ Lee a eu son époque, Ronda Rousey a eu la sienne, c'est maintenant mon moment, mon heure, mon ère. La lutte professionnelle est une discipline qui se veut cyclique. L'âge, le temps, l'époque, l'ancienneté, la fatigue sont des facteurs et des paramètres que nul ne peut ignorer, ils existent, ils comptent, ils ont leur importance. L'essence même de notre discipline consiste à nous faire croire qu'on peut simplement fermer les yeux, oublier ces paramètres, ce n'est pas le cas. On ne peut pas aller contre les données, contre les éléments, contre la nature. Je crois en la sélection naturelle. Je n'ai pas l'aplomb de dire que j'aurais pu battre AJ Lee en 2012, je n'ai pas l'audace de dire que j'aurais pu battre Ronda Rousey en 2015 mais faisons en sorte qu'une chose soit claire, nette et précise, qu'elles n'aient pas la témérité de dire qu'elles peuvent battre Suzuki Suzu en 2022 parce que ce n'est pas le cas, elles ne le peuvent tout simplement pas.

BRIAN MEYER. — Je suis d'accord avec tout ce que vous venez de dire alors libérez-moi de mes souffrances.

SUZU SUZUKI. — Je vais même faire mieux que ça.

BRIAN MEYER. — Je vous demande pardon ?

SUZU SUZUKI. — Je vais te rejoindre dans tes souffrances, pour sceller notre accord, notre nouvelle union.

Suzu Suzuki reprend son agrafeuse mais au lieu de l'utiliser sur Brian Meyer, elle l'utilise sur elle-même pour se planter la seconde affiche sur son propre front. Les deux se mettent à hurler en chœur.

BRIAN MEYER. — Mais vous êtes complètement cinglée, totalement déséquilibrée, absolument désaxée. Vous devriez consulter, vous faire aider.

SUZU SUZUKI. — Je sais, kono kusottare.

Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2022 Superstars pris : Mr Anderson

Je pense qu'après ça si ton nom n'est pas imprimé dans le crane, je veux dire "agrafé sur le crâne", c'est qu'il y a un souci. La gimmick de ton personnage complètement barrée collait bien avec ton contexte. S'il y a un point à travailler, ce serait l'argumentation. La force de ton RP est de montrer que tu souhaites imprimer ton nom dans l'histoire, le moment où tu parles de l'époque révolue d'AJ et Ronda n'est pas suffisamment poussé, car nous ne comprenons pas en quoi c'est un problème. Il faut appuyer davantage tes argumentaires ou te focaliser uniquement sur un seul. Peut-être se concentrer uniquement sur l'argument de vouloir imprimer ton nom et te basant sur le passé des deux autres superstars auraient été suffisants. C'était un rp fort plaisant à lire et plutôt drôle malgré tout Smile

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

Merci bien, c'est cool. Le coup de Suzu dans le dos. 270c

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

Suzu Suzuki vient de disposer sans problème de Ronda Rousey et d'AJ Lee. Si elle n'était pas la favorite de cette rencontre aux yeux des fans de la TPW, Suzu Suzuki, elle, n'avait aucun doute quant à ses capacités et au dénouement de ce premier combat. Elle l'avait même trouvé un peu trop facile à son goût, elle qui espérait un peu plus d'adversité venant de ces deux légendes du milieu. Ronda Rousey et AJ Lee étaient-elles trop faibles, ou Suzu Suzuki était-elle trop forte. Cela lui importe peu finalement puisque, dorénavant, la légende, c'est déjà elle.

Une fois rentrée dans sa chambre d'hôtel, face à son miroir, Suzu Suzuki prend le temps de faire sa propre introspection, l'analyse de sa première semaine et la psychanalyse de ce qui l'attend.

SUZU SUZUKI. — Tu vas être riche, célèbre, connue, reconnue et libre d'exprimer ton art.

IKUZUS UZUS. — Tels étaient ses mots.

SUZU SUZUKI. — Il ne m'aura fallu qu'une semaine, qu'une seule rencontre, l'histoire de dix minutes, pour prendre tout ce que AJ Lee et Ronda Rousey avaient travaillé pour. Leur pouvoir commercial n'est plus, il n'existe plus, il s'est envolé, il m'appartient désormais. Leur aura n'est plus, elle n'existe plus, elle est partie en fumée, leur mythe est en ma possession, leur légende est ma propriété dès lors. Pas une seule personne ne me connaissait avant que le show ne commence, maintenant tous connaissent mon nom, ou du moins tous me reconnaîtront comme celle qui a fait paraître la vive AJ Lee et l'héroïque Ronda Rousey misérables, pauvres dans l'effort, presque insignifiantes. Elles étaient immortalisées, elles ne sont plus qu'anecdotiques. Je devrais peut-être avoir de la compassion pour ces deux femmes.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — Brandi-san continue de créer une division entière autour de ma personne.

IKUZUS UZUS. — Telle était sa volonté.

SUZU SUZUKI. — Brandi Rhodes n'avait pas menti. C'est son appel qui a conduit à mon arrivée à la TPW. C'est mon arrivée à la TPW qui a conduit à une redistribution des cartes, la chute de la hiérarchie existante avec les ratages de Ronda Rousey et d'AJ Lee mais aussi l'avènement d'un nouvel ordre avec mon écrasant tour de force. C'est mon coup d'état qui a conduit à la création d'une division entièrement féminine, et d'un championnat correspondant. Toutes ces femmes me sont redevables, toutes celles qui participeront aux qualifications la semaine prochaine devraient me remercier, s'agenouiller, me lécher les pieds. On pourrait presque dire que Brandi Rhodes est une visionnaire, une utopiste. Elle a réussi à créer à elle seule ce que personne n'avait su faire depuis des années. Je devrais peut-être avoir de l'admiration pour cette femme.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — J'ai fait l'essentiel du travail, Brandi Rhodes n'en récolte que les fruits.

SUZU SUZUKI. — Deux combats à la TPW, deux fois un triple threat.

IKUZUS UZUS. — Telle est son obstination.

SUZU SUZUKI. — Cela montre à quel point Brandi Rhodes souhaite me voir réussir, à quel point elle espère me voir mettre la main sur son championnat. Je ne suis pas bête. Je sais ce qu'elle fait. Le premier triple threat était une mise en bouche, une mise en condition, l'occasion de m'entraîner, de parfaire mes techniques et mon savoir, cibler les erreurs à ne pas reproduire lors du second pour ainsi s'assurer de ma victoire la prochaine fois qu'un triple threat sera disputé. Brandi Rhodes use de son pouvoir pour me donner un avantage stratégique, une supériorité sur mes adversaires, une expérience supplémentaire me permettant d'être parfaitement rompue à l'art du triple threat et de ses dangers. Brandi Rhodes est en train de me servir la TPW sur un plateau d'argent. Je devrais peut-être remercier cette femme.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — Je ne le ferai pas, c'est à Brandi Rhodes de me remercier de ma présence.

SUZU SUZUKI. — De toutes les combinaisons possibles entre les six dernières engagées à la course au titre, Brandi Rhodes a fait le choix de me mettre contre les deux plus ravagées.

IKUZUS UZUS. — Telle est son envie d'exposer la supercherie.

SUZU SUZUKI. — Brandi Rhodes ne fait rien au hasard, chaque coup qu'elle effectue est calculé, chaque pion qu'elle avance est réalisé avec beaucoup de méthodologie, chaque pensée est réfléchie. Brandi Rhodes ne m'a pas mise contre Alexa Bliss et Gionna Daddio par hasard. Elle m'a mise contre ces deux lutteuses parce qu'elle sait que je suis bien plus déséquilibrée que l'une et bien plus névrosée que l'autre. Elle sait que les psychoses d'Alexa Bliss n'existent pas, tout comme la mélancolie de Gionna Daddio est une vaste farce. Brandi Rhodes veut que je les expose, que je les compromette, que je les discrédite. Elle n'a pas besoin de me le demander par deux fois, une fois suffit et c'est exactement ce que je compte faire. Je ne supporte pas ce genre de femmes, ce genre de lutteuses. Il existe une immense différence entre elles et moi, une différence non-négligeable. Alexa Bliss et Gionna Daddio se disent dérangées pour inspirer la peur chez leurs adversaires tandis que moi je n'ai pas besoin de dire que je suis complètement toquée pour leur faire peur. Je devrais peut-être être effrayée par ces femmes.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — Je ne ressens pas la peur. Je n'ai peur de personne.

SUZU SUZUKI. — La seule maladie dont souffre Alexa Bliss est un trouble de la personnalité narcissique, c'est ce que l'on appelle plus communément une attention whore.

IKUZUS UZUS. — Telle est sa pathologie.

SUZU SUZUKI. — Je peux reconnaître une certaine forme d'insanité chez Alexa Bliss. C'est vrai, après tout, il faut être fou pour accepter de monter dans le ring avec moi, contre moi. Atteints de démence, de folie, comme le sont toutes celles et ceux qui lui permettent de revenir dans le squared circle, comme le sont toutes celles et ceux qui lui donnent le droit de remonter sur le tatami. Quelqu'un sera nommé responsable pour tout le mal que fera Suzu Suzuki à Alexa Bliss et cette personne ne sera pas Suzu Suzuki. Ils seront toutes et tous responsables, de la direction aux médecins de la TPW, certainement pas moi. Je m'en lave les mains. L'ensorcellement d'Alexa Bliss ne me touche pas, son envoûtement est inefficace, ses sortilèges impuissants. L'occultisme en lequel elle croit marchera peut-être sur Gionna Daddio mais il ne fonctionnera pas sur moi. Je suis au-dessus de ce qu'elle propose. J'ai vu le fantôme, j'ai vu l'onryō, j'ai vu le yūrei.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — La faiblesse de sa sorcellerie ne rivalise pas avec la force de mes croyances.

SUZU SUZUKI. — Pour Gionna Daddio, demain n'existera pas.

IKUZUS UZUS. — Tel est son souhait.

SUZU SUZUKI. — Tel est son deathwish. Faites attention aux vœux que vous faites, ils pourraient bien devenir réalité. Je n'ai aucun problème avec le fait de servir la carcasse puante et nauséabonde de Gionna Daddio au sacrifice humain et satanique d'Alexa Bliss. Je n'ai aucun problème avec le fait de lui enfoncer une tête de poule décapitée et ensanglantée au fond de la gorge. Je me sens presque d'humeur généreuse quand quelqu'un me demande aussi clairement et limpidement de lui faire mal. Gionna Daddio veut connaître l'adrénaline, le vrai, elle pense savoir ce qu'est le véritable rush mais elle n'en a pas encore grattée la surface. Gionna Daddio ne s'est jamais retrouvée au milieu des flammes. Gionna Daddio n'est jamais passée à travers une plaque de verre. Gionna Daddio ne connaît rien à la douleur, à la souffrance. Elle ne connaît rien de l'adrénaline, la peur, la mort, elle ne l'a jamais vu, même pas de loin. Si tel est le véritable souhait de Gionna Daddio, son véritable envie, alors c'est la Prominence qu'elle aurait dû rejoindre, Risa Sera, moi-même et non pas No Future. Je devrais peut-être le lui proposer, m'assurer de son bien-être.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

SUZU SUZUKI. — Être témoin de son échec est bien plus réjouissant.

SUZU SUZUKI. — Tu deviendras la première championne de la TPW.

IKUZUS UZUS. — Telle est ta destinée.

SUZU SUZUKI. — Je ne ressens ni la peur, ni la douleur, ni la compassion. La seule chose qui m'intéresse, c'est moi, c'est toi, c'est d'infliger la douleur et de mettre la main sur cette ceinture. Je ne souhaite pas remporter ce titre pour mon plaisir personnel, mais pour le plaisir de voir la tête décomposée, attristée et bouleversée de celles qui rêvent de ce championnat, de celles qui toucheront ce rêve du bout des doigts sans jamais faire de ce rêve une réalité. Je laisserais Alexa Bliss et Gionna Daddio aussi benêts que Ronda Rousey et AJ Lee avant elles. Je les laisserais abruties, ahuries et pantoises pour le plaisir, parce que briser leurs rêves me divertit, anéantir leurs espoirs est un passe-temps, les regarder s'effondrer, pleurer et douter m'euphorise. Mon prochain est inexistant, mon voisin est un moins que rien.

IKUZUS UZUS. — Je ne ressens rien.

Messages : 34 Date d'inscription : 05/06/2022

AJ Lee.

SUZU SUZUKI. — Je l'ai mangé toute crue.

Alexa Bliss.

SUZU SUZUKI. — Je l'ai avalé toute ronde.

Gionna Daddio.

SUZU SUZUKI. — Je me suis nourrie de son nez, apparemment.

Ronda Rousey.

SUZU SUZUKI. — Je me suis gavée de son incompétence, empiffrée de sa nullité, cette ringarde était tellement dépassée par les évènements que je m'en suis tapée la cloche, j'en ai mangé comme quatre, j'en ai fait bonne chère. J'en ai bien mangé, j'en ai bien bu, j'avais du coup la peau du ventre bien tendue.

Hikaru Shida.

SUZU SUZUKI. — Je n'en ferai qu'une bouchée !

Parce que oui, la prochaine fois que nous retrouverons Suzu Suzuki, ce sera contre Hikaru Shida, le mets le plus abject que la TPW pouvait servir à Suzu Suzuki pour la fin de son repas, elle qui se sustente quotidiennement de l'anxiété et de la lâcheté de ses adversaires depuis maintenant trois semaines. Le vin qui accompagne le dernier repas de Suzu Suzuki a un goût de vinaigre, une forte odeur de bouchon et cette piquette porte le nom d'Hikaru Shida.

SUZU SUZUKI. — De rien grosse truie, de rien mesu-buta. Grâce à moi, tu participeras au premier main-event du premier PPV de l'histoire de la TPW. Grâce à Suzu Suzuki, tu sauras ce que c'est d'être une véritable rockstar, le centre d'attraction, la véritable clef de voûte d'une organisation catchesque. Tu me dois cette reconnaissance puisque - soyons honnêtes - tu n'as aucun mérite, tu n'as rien fait, tu as été plus qu'inutile à la construction et l'expansion de cette division, tu n'as pas la moindre valeur, tu n'as absolument rien prouvé ici à la TPW, tu as simplement eu un coup de chance, un coup de pouce du destin qui te permet d'être de ce combat. A ta place, je n'en éprouverais aucune fierté, je n'en tirerais aucune gloire. Je vais te faire part d'une simple vérité, une simple réalité qui sera pour toi dure à avaler. La TPW a commis une erreur, Brandi Rhodes a commis une erreur lors de la formation de ces deux combats de qualification. Une faute professionnelle, parce que les deux meilleures combattantes de cette division étaient engagées dans le même combat et ces deux lutteuses portent le nom de Suzu Suzuki et de Gionna Daddio.

Gionna Daddio méritait d'être de ce combat, certainement pas Hikaru Shida.

SUZU SUZUKI. — Ta présence dans le combat est une imposture, une farce, une blague de mauvais goût qui ne fait rire que toi. A contrario, ce qui me fait rire personnellement, c'est de savoir que tu es intimement persuadée de mériter ta place parmi les meilleures, c'est de savoir que tu penses avoir ne serait-ce qu'une infime chance de me terrasser, c'est de te voir, t'observer, être totalement déconnectée de la réalité, vivre un rêve éveillé dans lequel tu te vois brandir le championnat féminin de la TPW, imaginer avoir les tripes de m'affronter, penser pouvoir survivre à l'horreur qui est sur le point de se dresser devant ton minable être. Tu n'as pas le courage, tu n'as pas le cœur, tu n'as pas le caractère, tu n'as pas la volonté, tu n'as pas les ressources, la persévérance, la résistance, tu n'as pas la force d'âme, tu n'as pas l'estomac bien accroché. Ce n'est pas parce que tu dis les choses qu'elles deviendront instantanément vraies. Tu parles d'héroïsme et d'intrépidité en boucle, tel un disque rayé, pour t'en persuader mais ce n'est pas parce que tu l'as répété cent fois à haute voix que cela deviendra soudainement avéré. Tu n'as pas ce qu'il faut, tu es fragile, tu es instable. N'oublie jamais que tu es une grosse merde, n'oublie jamais que tu es une futota-kuso.

Suzu Suzuki n'a jamais autant eu le goût de la merde en bouche depuis qu'elle sait qu'elle doit affronter Hikaru Shida.

SUZU SUZUKI. — Qui se ressemble s'assemble. Je n'ai pas compris au premier abord la nature, l'utilité, ne serait-ce que la nécessité de cette absurde association entre Ronda Rousey et Hikaru Shida parce que tout vous oppose, vos habitudes, vos cultures et vos éducations mais plus le temps passe et plus cela s'avère être une évidence, il est évident après trois semaines de TPW que c'est le goût de la merde qui vous attire, qui vous unie et qui vous lie. Vous n'avez absolument rien en commun, rien, peau de zébi, seulement l'attirance, le désir, le besoin d'ingérer un excrément, se sentir comme tel, en avoir le goût, l'odeur, la texture. C'est réducteur, c'est vrai, mais c'est la seule explication possible qui existe, le seul éclaircissement qui pourrait justifier comment Ronda Rousey a pu tomber aussi bas après notre rencontre. On parle quand même d'une personne qui a totalement perdue la boule, qui a pété les plombs, après m'avoir rencontrée. Se rendre ivre, enchaîner les verres et les cigarettes, agresser les forces de l'ordre en pleine rue, noyer sa peine dans l'alcool, abandonnant mari, enfant et animaux de la bassecour ainsi est ma portée, la portée de ma violence, de mon déchaînement et de ma fureur. Si une seule rencontre a pu détraquer la légendaire Ronda Rousey, qu'est-ce qu'une rencontre fera de l'inconsidérée Hikaru Shida ?

Une dépression, l'envie de s'ouvrir les veines.

SUZU SUZUKI. — Non, tu feras ce que tu as toujours fait, tu prendras l'avion, tu feras un aller-retour inutile pour rendre visite à ton pseudo-maître, tu prendras le dessus sur un vieil homme sénile, ce qui te donnera le sentiment d'être de nouveau en pleine possession de tes capacités, si seulement tu en avais pour commencer, alors que le fait est que tu es la même pathétique personne en rentrant, la fatigue du voyage en plus, rien n'a changé. Tu étais mauvaise en partant, tu es mauvaise en revenant. Le monde ne te remercie d'ailleurs pas pour ton égoïste consommation énergétique, ton empreinte carbone bat tous les records pour si peu d'intérêt, si peu de résultats. Tu n'es pas la bonne personne que tu penses être, tu peux peut-être berner les fans de la TPW, tu ne me tromperas pas moi. Tu n'es qu'une personne intéressée, individualiste et avare. Il est clair que l'environnement est le cadet de tes soucis. Tu dis être la meilleure amie de Ronda Rousey mais où étais tu lorsque ta prétendue acolyte avait le plus besoin de toi ? Tu ne pensais qu'à ta sale gueule. Tu pousserais n'importe qui sous le bus pour ce championnat, ton maître, ton amie, ta mère, les fans, tu sacrifierais un nouveau-né s'il te donnait l'assurance de toucher le championnat du bout des doigts, vile que tu es !

Faisons un petit cours d'histoire, samouraï.

SUZU SUZUKI. — Tu ne me tromperas pas, tu ne peux pas me tromper. Je ne suis pas ces ignares fans de la TPW qui ne connaissent rien à notre histoire et à notre culture. Dis-leur la vérité, espèce de malhonnête. Dis-leur que toute cette histoire de samouraï n'est qu'un personnage, un fantasme, une illusion. L'honorabilité, une divagation. Parle-leur de la partie immergée de l'iceberg, si tu te vois comme un samouraï alors donne-leur toutes les informations, toutes les caractéristiques. La seule chose que tu présentes, la partie émergée de cet iceberg, c'est le concept de droiture, de courage, de bienveillance, de politesse, de loyauté et de maîtrise de soi. Bien sur certains points demeurent discutables te concernant comme le manque de courage à venir directement me provoquer, le manque de bienveillance envers Ronda Rousey et le manque de politesse envers Tessa Blanchard et Britt Baker après votre rencontre à tout rapporter à ton immonde minois. Dis-leur que le vrai guerrier ne doit pas montrer ses faiblesses, chose que tu fais à la moindre déconvenue, allant pleurer dans les jupons de ton sugar-daddy à la moindre contrariété. Dis-leur que le samouraï, du verbe saburau - servir -, s'inféode à un seigneur, contrairement à toi qui ne sert que tes propres intérêts personnels. Dis-leur que le samouraï n'est pas qu'un noble et respectable guerrier, qu'il avait aussi pour mission de récolter les impôts, qu'il avait pour consigne de piller et de semer la terreur auprès des paysans, qu'il avait le monopole de la violence, que lui seul avait le droit de porter le sabre, facile d'être plus fort que son prochain avec une arme quand l'autre n'a que ses mains pour se défendre, que le peuple devait le saluer en s'enfonçant la tête dans la poussière, la boue et les déjections. Dis-leur que le samouraï était avant tout un mercenaire, dont l'argent, les terres et l'opulence étaient sa récompense, comme tu fais de ce championnat la tienne.

Hulk Hogan se trompe sur toute la ligne, ceci n'est pas une finale entre japonaises. La seule japonaise de ce combat se nomme Suzu Suzuki. Pour le reste, comme pour tout, Hikaru Shida est une supercherie.

SUZU SUZUKI. — Tu t'es tellement américanisée que tu ne sais plus qui tu es, d'où tu viens, quelle est ton histoire, tes origines, tes valeurs et tes principes. Tu t'es perdue dans le rêve américain. Tu n'as pas su garder la tête froide, tu n'as pas su garder les idées claires. Tu as voulu occidentaliser tes connaissances, tes techniques, ton savoir du puroresu en y intégrant la culture américaine, tout ce que tu as réussi à faire, c'est de rendre ta lutte peu impactante, gênante, malaisante. Je ne sais pas ce qui est le plus gênant, si ce sont tes attaques, tes manœuvres, ou si ce sont tes grimaces, tes mimiques, ton maquillage qui font finalement plus rire qu'autre chose, plus rire que pleurer, plus rire qu'intimider. Tu n'es plus personne au Japon, tu n'as jamais été quelqu'un aux Etats-Unis, tu es dans le flou, dans le brouillard, une nomade abandonnée que personne, ni l'est, ni l'ouest, ne veut récupérer. Tu es insignifiante, sans importance, inexistante. Tu n'es qu'une tempête dans un verre d’eau, beaucoup de bruit et d'agitation pour pas grand-chose. Tu traînes beaucoup trop de casseroles, personne ne veut d'une championne qui a dû montrer son cul au travers de photos et de gravures pour se faire un nom. Tu pédales dans la semoule depuis lors, tu n'es pas la star que tu as toujours rêvé être et devenir. Tu es la cerise sur le gâteau, il n'y a rien de plus jouissif que de terminer cette épopée contre aussi pitoyable que toi. C'est pour toi la fin des haricots. Je vais te faire pleurer comme une madeleine. Tu as voulu ramener ta fraise, tu vas simplement tomber dans les pommes.

Suzu Suzuki prend une bouchée de son repas.

SUZU SUZUKI. — C'est délicieux, un véritable festin.

SUZU SUZUKI. — Ca a le goût de la victoire, du succès, de la réussite. Tu n'es pas bien différente de cette assiette, tu n'es finalement qu'un juteux morceau de viande servi sur un plateau d'argent. Tu n'es qu'une perdante, une ratée, une makeinu. Tu n'es qu'une figurante de plus dans mon histoire, mon triomphe. Tu n'es qu'un condiment. Une dernière chose yariman, puisque tu es si fière d'être un samouraï, rends-nous service, une fois que tu auras perdue, ne retourne pas au Japon pour demander conseil à ton pédophile d'oncle, respecte les traditions, prend ton sabre, éviscère-toi le ventre pour ne pas salir ton nom, seppuku ou harakiri, cela m'importe peu tant que tu crèves !

Hikaru Shida est un ragoût qui donnera la diarrhée à Suzu Suzuki mais une auge qu'elle compte bien terminer jusqu'à la dernière miette.

» Suzu, l'agrafeuse.
» [INTERVIEW] Les véritables raisons de Suzu Suzuki

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